37La contribution de l’industrialisation aux mutations économiques du Maroc peut être saisie par le comportement des indicateurs de performance (taux de croissance, investissements, emploi, exportations) et des indicateurs de structure (configuration du tissu industriel, son niveau d’intégration, etc…). – "Aspects quantitatifs de la croissance". V. Les secteurs émergents
8 La liste A comprend les biens qui peuvent être importés librement, la liste B est soumise à des autorisations, la liste C regroupe les produits interdits à l’importation sauf dérogation spéciale. 39La répartition sectorielle de la croissance du PIB montre la légère contribution du secteur industriel à la dynamique de l’économie marocaine. 23Les codes regroupent une série de mesures, principalement d’ordre fiscal destinées à agir sur les conditions de financement11 et à réduire les coûts d’intervention dans le secteur industriel tout en rehaussant son rendement par rapport à d’autres activités (transactions foncières, immobilières et commerciales).
6L’héritage colonial avait légué un modèle de croissance de type agro-minier où prédominait un secteur primaire de production, une faible diversification du système productif et surtout une hégémonie du marché extérieur sur les transactions commerciales, les flux de revenus et la structure de la demande. Tout d’abord, il est judicieux de préciser que le secteur industriel représente à lui seul près de 28% du PIB. Cela signifie que l’essentiel – soit environ 85 % de la valeur estimée du portefeuille – concerne des participations indirectes de l’État dont la majeure partie est détenue par des groupes financiers publics (ODI, SNI, CDG, BNDE). Courriel :secretariat.iremam@mmsh.univ-aix.fr, Adresse : IREMAM - Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme 5, rue du Château de l'Horloge BP 647 13094 Aix-en-Provence Cedex 2 France. 83Une autre action en profondeur est envisagée pour renforcer la structure financière des entreprises. la promotion des exportations et la définition d’une nouvelle articulation entre la politique de développement industriel et celle du commerce extérieur ; la mobilisation des ressources financières en faveur de l’industrie ; la définition d’une politique de désengagement et de limitation des interventions de l’État dans la gestion du secteur industriel. Cette structure a été déterminée par deux facteurs fondamentaux, le profil de la demande solvable et les conditions de l’offre. 3. 21Certes, ce système tarifaire a été accompagné des deux effets habituels de la substitution des importations : une modification de la structure des importations caractérisée par la diminution de la part relative des biens de consommation et l’accroissement de celle des biens intermédiaires et de capital, une augmentation de l’offre interne de produits industriels reflétant l’exploitation de ressources latentes par l’atténuation des effets de la concurrence étrangère. Il met l’accent sur la prédominance du marché international sur le marché intérieur, du secteur privé sur le secteur public. En marge de ce modèle et à la faveur de circonstances particulières (autarcie de la guerre, pénurie dans les approvisionnements puis afflux de capitaux dans l’immédiat de l’après-guerre) quelques activités industrielles s’étaient créées, dominées par l’initiative des groupes privés français. Les articles exportés sont essentiellement d’origine agricole ou minérale subissant quelques opérations de transformation (chimie parachimie : 46 %, Textiles et cuir : 31 %, agro-alimentaire : 17 %). Selon l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), les combustibles produits pétroliers représentent près de 70% de la consommation finale du secteur industriel. Il s’agit de distorsions multiples dans ses structures qui rendent difficile la réalisation des objectifs d’une croissance soutenue et régulière. D’un autre côté, il y a une prédominance de PME (employant moins de 100 personnes) qui regroupent 87 % du total industriel (soit 3.488 unités)37. Rapport sur les industries de transformation, op. En effet, si les origines de l’industrie de transformation remontent à la légère croissance liée à la crise des années quarante, elles ne se présentaient, en cette période, que comme une réaction de défense face à la rupture des courants du commerce international. Dans le contexte d’une croissance structurelle faible, il devenait nécessaire de proposer de nouvelles politiques économiques et industrielles pour relancer la croissance et l’emploi. 17 Parallèlement à l’action de l’ODI, la BNDE a créé une société d’assistance et de promotion pour les PMI. Au point de conserver trop de liquidités et de refuser la collecte des dépôts à terme. cit., p. 12. La filière des autres substances minérales n’a pas été substantiellement modifiée. le secteur industriel marocain s’est fortement diversifié intégrant aujourd’hui les nouvelles technologies et les industries de pointe. (Ed.). * Professeur d’Economie à la Faculté de Rabat. Avec cette opération, on a assisté à la consolidation de la dimension des entrepreneurs de la première génération, à une reconversion de cadres techniques de l’administration vers le privé et à une pénétration dans le monde des affaires industrielles de quelques éléments issus des classes moyennes. du cabinet McKinsey au Maroc……………………………..3
La stratégie dédiée à cette branche s’est avérée opportune pour asseoir les jalons d’une industrie automobile performante et compétitive, suffisamment intégrée dans les chaines de valeur Parmi ces contraintes figurent : l’administration des taux d’intérêt, la fixité des commissions bancaires, le plafonnement des crédits, les obligations d’affecter une partie des ressources au financement du Trésor. Les premières, plus compétitives, travaillent généralement avec des matières premières importées, alors que les secondes survivent grâce à la surprotection dont elles bénéficient. 97Toutefois, le volet le plus important de cette restructuration des relations entre l’État et les entreprises publiques serait l’institution de la pratique des contrats-programmes qui définirait les activités de l’entreprise, spécifierait les obligations et les responsabilités des deux parties et indiquerait les termes des compensations financières éventuelles accordées par l’État. 41 Cf. Le nombre des nouvelles introductions en bourse est limité et les augmentations de capital des sociétés cotées ne sont en général, pas offerts sur le marché officiel, les actionnaires existants faisant jouer en plein leurs droits d’attribution et de souscription. 75Chercher à faire jouer au secteur industriel un rôle plus actif dans la restructuration de l’économie et dans le redressement des comptes extérieurs nécessite un assainissement préalable de la situation financière des entreprises et un financement adéquat de leurs activités. 5L’évolution des industries de transformation s’est fondée sur des orientations se donnant des objectifs à atteindre à moyen et long terme dans le cadre de voies de développement industriel. Le montant de la participation étatique directe et indirecte dans les industries de transformation est passé de 310 M DH à 2,6 milliards de DH entre 1969 et 1985 et il représente actuellement près de 53 % du portefeuille financier de l’État. TEXTILE. Le choix des habits de travail dépend des tâches à effectuer. Les industries créatives au Maroc INTRODUCTION Les industries créatives prennent une importance croissante au sein des économies modernes fondées sur le savoir. 85Dans la remise en cause du rôle de l’État dans la sphère économique, un aspect et non des moindres consiste dans la restructuration du secteur public industriel. Dans une enveloppe globale s’élevant à 21 milliards de DH, les interventions du secteur public devaient atteindre 13,2 milliards28. 2003
28 Dont 11 milliards pour le programme d’enrichissement et de valorisation des phosphates. Bulletin économique et social du Maroc (151-152), 1983 : p. 51. La manne phosphatière a offert un surplus financier affecté au financement de grands projets. Néanmoins pour compenser le trou budgétaire laissé par la suppression de la Taxe Spéciale sur les Importations (TSI), les pouvoirs publics ont instauré un Prélèvement Fiscal à l’Importation (PFI). Bien qu’elle soit passée d’une moyenne de 12,5 % pendant les années 1963-1977 à 16,8 % de 1979 à 1985, l’industrie continue de n’intervenir qu’au troisième rang après l’agriculture et les services dans la formation du PIB. développement. 19La structure tarifaire composée d’un ensemble de droits de douane et de taxes7 a atteint un niveau élevé. Le premier a façonné une configuration du tissu industriel où prédomine les biens de consommation, le second a modelé les aspects techniques de l’industrie nationale en la spécialisant dans de simples opérations de transformation et d’assemblage. L’industrie au
15 Le coût de tous les codes sectoriels a varié, selon un rapport de la Banque Mondiale sur le système des incitations industrielles entre 4 % et 8 % des recettes de l’État (hors OCP) selon les années dans la période 1976-1980. L’activité boursière en stagnation depuis une longue période reste modeste51 et ne constitue pas un moyen de mobilisation des petits épargnants vers les investissements à risque. Le rôle de l’Etat dans le secteur industriel
La région connait une dynamique sans précèdent dans le secteur de l’automobile … – Le secteur emploie près de 50.000 personnes, dont au moins 98% sont des citoyens et citoyennes marocains, selon des données de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP). 50Si l’évolution des produits traditionnels (Textiles et cuir) et des produits nouveaux (acide phosphorique, engrais phosphatés) ont soutenu l’expansion des ventes extérieures, la capacité d’exportation des autres activités industrielles n’a pas eu le même entrain et s’est même émoussée. 25L’efficacité des codes est, certes, difficile à établir en raison des carences dans le contrôle et le suivi des projets bénéficiant des avantages, ce qui ne permet pas une évaluation de leurs avantages et de leurs coûts. L’impact du premier "choc pétrolier" a conduit à l’adoption d’un Plan considéré de transition (1978-1980) où l’action industrielle s’est limitée à la poursuite des plans sectoriels définis antérieurement. Ainsi, le tarif unique hérité de l’acte d’Algésiras fut abandonné pour des tarifs plus élevés et différenciés selon les produits et qui furent renforcés par des restrictions quantitatives à l’importation6. L’industrie marocaine fonctionne, dans une grande mesure, à partir de matières premières et demi-produits importés, ce qui est à l’origine du bas niveau du taux de la valeur ajoutée globale (23 %) et de la forte intensité d’importation d’un grand nombre d’activités38. 81Le Maroc pense aussi bénéficier de la création des zones franches (autorisée par un nouveau texte de loi) afin de réaliser les principaux objectifs de la politique économique : utilisation optimale des ressources matérielles et humaines, développement et modernisation de l’appareil de production, plus grande ouverture aux investissements étrangers. Même si les objectifs quantitatifs ont été légèrement dépassés en termes de production et d’investissement, le taux de croissance industriel a été insuffisant (3 % en moyenne annuelle de 1963 à 1968) et le nombre de projets réalisés a été bien modeste. 44Des projets ambitieux avaient été établis pour les années 1981-1985. 93Le dossier de la privatisation en est actuellement au stade de l’exécution : les grands principes de cette opération ont été définis et la loi autorisant les transferts a été adoptée58. En effet, dans un contexte de morosité de la conjoncture internationale, l’économie marocaine a enregistré un taux de croissance estimé à 6.5 % contre 1% en 2000, 3.2% en 2002 et 5.5% en 2003. – "Des mesures combinées de politique commerciale et de politique industrielle : tendance ou non du protectionnisme". D’une part, parce que les effets nets semblent fortement limités pour les pays qui ne disposent pas d’un tissu économique solide. 47 Les banques marocaines réalisent un taux de bénéfices de 20 % en moyenne des capitaux propres sur un marché où le taux de bancarisation ne dépasse pas 35 %. Cet indicateur confirme la tendance à la baisse du taux de salariat. 76Cette mobilisation repose en partie sur l’appel au système bancaire et au marché des capitaux pour collecter l’épargne privée et assurer son affectation la plus productive. Depuis l’indépendance, l’État a promulgué quatre codes d’investissement industriel12. 60De 1978 à 1983, l’économie marocaine a été confrontée à de graves difficultés. Les différentes branches du secteur industriel marocain :
Le code de 1983 a introduit une série d’innovations cherchant à corriger les déficiences des codes précédents14. Quant aux banques, elles se sont dotées de sociétés d’investissement en participations et en valeurs mobilières, mais la rotation de leur portefeuille est plutôt faible et elles agissent comme des instruments financiers des principaux actionnaires des banques plutôt que comme des vecteurs d’animation du marché boursier. [pic]
Mais pour qu’elle ait une dimension financière importante, cette entreprise appelle une association plus large entre partenaires locaux et étrangers. 8Dès 1965, dans un contexte politique différent, la politique industrielle s’est orientée vers plus de prudence. Ce plan cible des secteurs et des métiers où le Maroc peut se positionner au niveau international dans le cadre de la spécialisation qui se profile derrière la mondialisation des économies.
73L’évolution enregistrée dans le démantèlement des restrictions quantitatives à l’importation est très nette. Rapport sur les industries de transformation, op.cit., p. 11. Celle-ci s’est révélée fort limitée.
– "Avantage comparatif et compétitivité". l'impact de l'informatique dans la societe, Politique de confidentialité - Californie (USA). S’il n’est évidemment pas question de nier l’importance qu’il y a à développer les capacités d’exportation dans ce secteur, les perspectives qu’offrent ces nouveaux choix sont pour le moins incertaines à assurer une industrialisation en profondeur. Sans renoncer totalement à cette optique, du moins pour les entreprises qui ne trouveraient pas d’acquéreurs, les pouvoirs publics semblent actuellement privilégier le recours à la formule de la privatisation. Les secteurs bénéficiaires ont été : les textiles (1,8 Md par an) la chimie (1,3 Md), l’alimentaire (1 Md), les IMME (0,8 Md), les autres activités (0,6 Md). 19 Cf. Royaume Du Maroc Sous La Présidence Effective De Sa Majesté Le Roi Mohammed VI
Les nouvelles orientations du programme d’ajustement appliqué au secteur industriel expriment avant tout, cette situation de blocage du processus d’industrialisation pratiqué au cours des décennies soixante et soixante-dix. 92Les données disponibles ne permettent pas d’évaluer le montant de l’épargne des entreprises privées et la part probable à affecter à la privatisation. D’où l’importance d’une action en profondeur sur les crénaux de l’intermédiation financière et sur le système de crédit. Economie prospective internationale(29), 1er trimestre 1987. Maroc
L’État marocain détient près du tiers du capital social industriel par des prises de participations directes dans 90 entreprises qui ont réalisé en 1985 un chiffre d’affaires de 20 milliards de DH et une production de 18 milliards de DH, soit respectivement 31 et 30 % du total industriel22. 79Depuis 1985, des réformes importantes ont été impulsées. Mais l’effet de ces mesures ne peut se faire sentir qu’à moyen terme et il dépendra en fait des mutations dans les structures des entreprises et du rendement relatif procuré par les autres opportunités de placement. EQUIPEMENTS AUTOMOBILES AU MAROC
Cette décroissance aurait été plus prononcée si les investissements privés ne s’étaient maintenus à un niveau moyen régulier, en particulier dans les textiles et le cuir. 54 Elle prend différentes formes : valeurs non financières, thesaurisation, ressources générées par les activités souterraines. La place qu’occupe actuellement le secteur manufacturé dans l’économie nationale est la conséquence de cette évolution2254bis. 4. Ces choix exigeaient un effort d’investissement important financé essentiellement par l’épargne nationale. 24 Cf. La règlementation des taux d’intérêt a été assouplie, celle des commissions a été révisée, les institutions spécialisés et les banques commerciales ont été mises en concurrence en matière de dépôts et de prêts, les plafonds de crédits et les obligations de placement ont été modulés en fonction des comportement des banques etc…48 Cette libéralisation est supposée, d’un côté, obliger les banques à se procurer des ressources longues et, de l’autre côté, les inciter à pratiquer le moyen terme direct. Situé à environ 14 km au sud de l’Europe, le Maroc est une plateforme concurrentielle en ce qui concerne les coûts de la main-d'œuvre, les … De plus, le rendement moyen des actions n’est pas très compétitif (9 % en moyenne), ce qui rend les titres cotés moins attrayants comparativement aux taux payés sur des instruments qui comportent moins de risques. L’accent a d’abord été mis sur la réforme de la politique industrielle et commerciale40 avec comme objectif fondamental de "jeter les bases d’une croissance soutenue permettant de contribuer à l’équilibrage du compte courant". 55 L’emprunt public d’octobre 1985 a été couvert à plus de 300 % démontrant l’importance des liquidités disponibles dans le public. 27 Ce changement s’explique par le fait que les investissements dans les industries de transformation ont connu une croissance rapide de 22,9 % par an de 1972 à 1977 suivie d’une baisse de 10 % par an au cours du programme de stabilisation (1977-1981). Conclusion
86En se débarrassant de son portefeuille, l’État entend se libérer des tâches de production et de gestion industrielle et limiter son intervention dans les activités commerciales. 11 Primes d’équipement, bonification des taux d’intérêt, régime de change, garantie de transfert, etc.. 12 Le premier code date de 1958 mais il n’a pas tardé à être remplacé par un autre plus libéral en 1960. 95Par ailleurs il n’est pas exclu que l’opération soit menée cas par cas et qu’elle soit accompagnée de mesures destinées aux entreprises qui, pour différentes raisons, ne seraient pas intégrées dans le champ de la privatisation. 27En dépit de ces soutiens, le contexte de la création des PMI est encore parsemé d’entraves qui rendent l’initiative du promoteur risquée : peu d’informations sur les créneaux et les choix des techniques, difficultés de pénétration aux marchés extérieurs, lenteurs administratives dans l’application des textes réglementaires, handicap des garanties exigées par les banques, etc…19. European Scientific Journal ESJ. Dès 1984, les organismes financiers internationaux expliquaient le succès limité du programme de stabilisation par le fait qu’il ne mettait pas l’accent sur les exportations, la productivité et la croissance et estimaient que "le Maroc ne pourra redresser son économie et retrouver sa solvabilité qu’au prix d’une réforme structurelle radicale qui lui permettra de produire efficacement des biens et services tant pour le marché que pour l’exportation"39. A court terme, les conditions favorables à un influx de capitaux étrangers pour supporter la politique de la privatisation ne semblent pas réunies. La dimension du marché, l’environnement administratif et politique, la structure du tissu industriel, l’infrastructure sont des facteurs plus décisifs pour les investisseurs potentiels, notamment étrangers. 72Leurs politiques industrielles ne cherchent pas tant à respecter des avantages assignés par une certaine loi qu’à anticiper et créer des nouveaux avantages à l’aide des techniques modernes de la concurrence46. Le Maroc a réalisé qu’un des facteurs majeurs de la croissance est la compétitivité…. Conférence du Ministre de l’Industrie op. Certains de ces ensembles ont une taille relativement importante (chiffre d’affaires estimé entre 1 et 4 milliards de DH par an et par groupe) et exercent un contrôle sur un nombre appréciable d’entreprises industrielles23. D’une part, le renforcement et la redynamisation du tissu industriel marocain ainsi que son accroissement concurrentiel et, d’autre part, une politique volontariste orientée vers des nouveaux secteurs prometteurs pour lesquels le Maroc dispose d’avantages compétitifs. AUTOMOBILE. I. 5 A l’exception de la confection et des dérivés des phosphates. En se refermant sur elle-même sans réussir les conditions d’un plus grand autocentrage de sa croissance, elle n’a pas pu lever les contraintes associées à l’étroitesse du marché domestique et aux chocs extérieurs. Cela est dû aux conditions de formation du secteur public, à son extension par un processus de filialisation aux ramifications complexes. IV. La loi ne dresse pas une liste exhaustive des sociétés à privatiser, mais elle précise les six grandes entreprises publiques qui ne le seront pas. Elle a augmenté dans pratiquement toutes les branches34. informelle
Jusqu’à présent, la promotion des exportations de produits manufacturés n’a pas abouti aux résultats escomptés5. Les relations des banques avec le secteur industriel ont toujours été timides, et souvent peu efficientes. La liste C (produits interdits) du Programme Général à l’Importation a été supprimée et la liste A (produits libres) représente désormais 78 % de l’ensemble des positions et 88 % de la valeur des importations. La crise a même entraîné ces pays à réduire les pressions qui se transmettent par les échanges internationaux et tentent de doper les productions domestiques en vue de reconquérir leurs marchés intérieurs45. 18 Une procédure simplifiée accélérée (PSA) consistant en un crédit à moyen terme réescomptable a été instituée en 1972 et un programme de crédits a été établi en 1979 avec l’aide de la Banque Mondiale. Il semble que la politique de l’État ait dépendu de circonstances conjoncturelles ou de considérations budgétaires sans perception de l’impact de la structure tarifaire sur les choix de politique industrielle. 20Si lors de sa mise en place, ce système a été accompagné d’une libéralisation du commerce extérieur, à partir de 1972, l’accent mis sur la substitution des importations a conduit non seulement à accorder une protection tarifaire automatique à toute entreprise nouvelle mais aussi à augmenter le nombre des quotas d’importation afin de réserver le marché intérieur aux industries locales9. Dans de nombreux secteurs, l’écart entre la production et la demande était tel qu’il s’agissait d’identifier les biens disposant d’une réserve de marché, permettant d’augmenter la valorisation interne des ressources naturelles avec un coût en capital relativement bas, une technologie simple et pour lesquels la concurrence a été atténuée par des mesures protectionnistes. Souffrant de nombreuses insuffisances, l’industrie manque de compétitivité. 26Une double assistance technique et financière a été mise en place pour mettre en valeur les potentialités de développement du secteur des PMI. 10L’effet des phosphates s’étant très rapidement dissipé par la baisse du prix du minerai, l’État s’est de nouveau trouvé confronté à un problème de financement. A ces contraintes qui contribuent à dissuader une partie des investisseurs potentiels vient s’ajouter le risque de change et la crainte d’une faible rentabilité dégagée par des projets restructurés. 34L’extension des intérêts du capital privé dans l’industrie a vite rencontré des limites en raison de l’essoufflement de la croissance et de l’attrait exercé par les secteurs non productifs dégageant un rendement plus élevé. En effet, les industries de transformaion restent principalement axées sur la production de biens de consommation qui concerne près de 50 % de la production totale, alors que les biens d’équipement comptent pour moins d’un dixième36. AU SECTEUR INDUSTRIEL AU MAROC Hakim NISSOUL1, Fouad RIANE1,2 & Ahmed MOUSRIJ1 RÉSUMÉ Les statistiques sur les accidents liés aux risques industriels sont alarmantes. authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. 94Une enquête du Ministère des finances a dénombré quelques 688 établissements et entreprises dont le capital est détenu en tout ou en partie, directement ou indirectement par l’État. Les 8 branches de ce secteur réalisent en moyenne près de 38% par an de la production industrielle nationale, dont 34% à l'exportation. Déjà quelques groupes privés marocains semblent se lancer dans cette voie50.
2 - Cabinet McKinsey au Maroc …………………………………………………………………………….4
– Un chiffre d’affaires global annuel de 15 milliards de dirhams représentant 1,5% du PIB national et 5,2% du secteur industriel. Mais ce développement a été réalisé en grande partie par le recours à des importations de consommations intermédiaires ou d’équipements agricoles plutôt que par un renforcement des capacités du secteur industriel à satisfaire les besoins de l’agriculture. Elle a enregistré durant les dix dernières années un taux de croissance moyen de 3%. 49La demande des produits industriels est restée longtemps tributaire du marché intérieur et n’a concerné les exportations que de façon marginale. 17Le fonctionnement des deux modes d’industrialisation a été soutenu par un ensemble de mesures destiné à créer des conditions favorables à l’intervention des agents économiques.
Son rôle est de définir avec précision les responsabilités de ces unités et des ministères et de proposer des mesures susceptibles de renforcer les mécanismes de planification des investissements et de choix des projets. 30 Juillet 2008
30 Cf. 1. En 1973, un autre code fut promulgué et le dernier en date est celui du 17/1/1983. Les ressources collectées sur le marché financier atteignent environ 3,5 milliards de DH, la part du secteur privé éant, en général de moitié, le reste étant des émissions d’emprunts d’État ou garantis par l’État. 84Le développement du marché financier peut élargir et diversifier les ressources disponibles pour les entreprises industrielles, tout en améliorant l’efficacité de l’intermédiation dans l’allocation de ces ressources. 62Ainsi, le gouvernement a entrepris parallèlement à la renégociation de nouveaux programmes de stabilisation (1983-1985 et 1986-1988) un programme de réformes sectorielles visant à "accroître l’efficacité économique et à renforcer le potentiel d’exportation du pays". Cette stratégie volontariste, « plan Emergence » ambitionne de redynamiser l’économie marocaine et se base sur deux piliers essentiels. Le mouvement qu'elle induit pour les pays moins avancés rend à la fois plus urgent et plus difficile la création d'une dynamique permettant au tissu économique, d'évoluer et de prospérer à court et à moyen terme. Doctorante en Sciences économiques, à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales à Tanger, Maroc Abstract In this study, we will focus on the different dimensions of performance, ... Analyse Économique Du Secteur Industriel Au Maroc.
CUIR. Toutefois, les sociétés d’investissements arabes déjà implantées au Maroc pourraient intervenir mais dans une dimension relativement limitée, leur préférence se porte, en général, vers l’immobilier et l’hôtellerie. Le secteur industriel représente 26,5% des IDE, suivi du secteur de l’immobilier avec 24,5% (7,2 MMDH) et les activités financières et d’assurance avec un taux de 13% (3,3 milliards de dirhams), indique le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique dans une note qui analyse les chiffres de l’Office des changes relatifs aux IDE en 2019. 13 Les investissements agréés n’ont guère dépassé une moyenne annuelle de 224 millions de DH concentrés dans les secteurs agro-alimentaires et des textiles (60 %) localisés à raison de 40 % dans la région de Casa-Mohammedia. Il s’agit de la référence du marché des capitaux. Cette situation entrave l’établissement d’une évaluation des conditions et de l’impact de la privatisation. D’une part, ces industries se révèlent très prometteuses en matière de croissance et de création d’emplois. Ces réaménagements successifs, toujours dans un sens plus libéral reflètent à la fois les changements intervenus dans la politique industrielle et les limites de ces dispositifs à agir sur l’investissement privé national et étranger. Constatant que l’agriculture souffre de limitations structurelles qui freinent ses effets sur l’économie, les pouvoirs publics ont retenu l’industrialisation comme un impératif au décollage économique.